3 biais qui sabotent nos décisions
#31 Ou comment notre cerveau croit nous aider, en nous trompant
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Plan de la newsletter
1) Les biais
2) Biais du survivant
3) Biais de confirmation
4) Biais de négativité
5) Le cocktail
6) Comment lutter contre ses biais ?
7) Résumé et auto-coaching
Les biais
Reprenons les bases. Qu'est-ce qu'un biais ?
Un biais est une pensée automatique que l'on croit logique mais qui ne l'est pas. Son but principal est de faire économiser de l'énergie à notre cerveau. En effet, notre cerveau est un glouton en matière d'énergie. Il consomme 20% de l'énergie totale du corps bien qu'il ne pèse que 1.2 kg.
Donc pour économiser de l'énergie, notre cerveau va prendre des raccourcis. C'est ce que l'on appelle des biais. Le plus souvent, c'est utile. Mais parfois, ça nous empoisonne.
Pire même, cela peut nous conduire à des jugement erronés et donc à des décisions irrationnelles et non désirées.
J'ai donc sélectionné pour vous les 3 principaux biais qui nous empêchent d'y voir clair au quotidien.
C’est parti!
Biais du survivant
Notre cerveau a tendance à retenir ce qui est étrange et différent. En d'autres termes, tout ce qui ressort par rapport à la tendance normale.
On se souvient plus du succès de Google plutôt que du crash d'une centaines d'autres boîtes. Mieux même, on a l'impression que tous les produits Google ont fonctionné. Seulement, à l'heure où j'écris ces lignes, c'est 296 projets enterrés au cimetière pour l'entreprise.
(Vous trouverez tous les projets échoués par Google juste ici : https://killedbygoogle.com)
Si au début notre cerveau est heureux car il a économisé la réflexion, cela peut nous donner l'impression que tout le monde réussi, sauf nous (alors que l’échantillon est biaisé).
Et là, c'est notre vision du monde qui est impactée.
Pire même, on peut s'auto saboter.
Pourquoi c'est important ?
> 💡 Ce biais du survivant peut fausser notre perception de la réalité et nous conduire à sous-estimer les défis et les difficultés rencontrés.
Biais de confirmation
C'est sûrement le biais le plus traître.
Nous allons privilégier les informations qui viennent confirmer nos idées, nos opinions et nos croyances. À l'inverse, tout ce qui ne va pas dans notre sens est ignoré.
"On a toujours fait comme ça, pourquoi changer maintenant ?"
En coaching, c'est un biais redoutable car il peut nous emprisonner dans des schémas de pensées négatifs. Par exemple, un coaché pensant qu'il "ne mérite pas de réussir" cherchera des exemples pour renforcer cette croyance.
Ainsi, le moindre obstacle peut devenir le signe d'une incapacité personnelle (alors que c'est faux !).
Pourquoi c'est important ?
> 💡 À s'enfermer dans ce que l'on connaît, on s'empêche volontairement de progresser
Biais de négativité
Le cerveau a tendance à retenir davantage les expériences négatives que positives. Et c'est un effort d'être heureux : il est plus simple d'avoir la haine que d'être en joie. On parle de 5 à 7 expériences négatives pour 1 positive.
C'est notamment pour cela que l'on a l'impression que la file d'à-côté avance plus vite que la nôtre au supermarché ou sur l’autoroute. Notre cerveau accorde naturellement plus d'importance au négatif.
Pourquoi c'est important ?
> 💡 À trop donner d'importance au négatif, on en fait une habitude. Mettons de l'énergie sur ce qui se passe bien :)
Le cocktail
Les biais agissent rarement séparément. Ils peuvent agir ensemble pour former un cocktail dangereux pour nos prises de décision.
Un biais du survivant va nous présenter uniquement les gens qui réussissent dans notre domaine. Notre biais de confirmation refusera d'aller voir leurs échecs ou leurs difficultés et le biais de négativité mettra l'emphase sur notre incapacité à réussir.
> Les biais peuvent former un cocktail puissant.
Comment lutter contre ses biais ?
En réalité, il ne s'agit pas de lutter ou non contre ses biais. Les biais cognitifs ne sont pas des ennemis à abattre mais bien une fonctionnalité de notre cerveau à prendre en compte.
En prendre conscience, c’est déjà 50% du travail de fait.
Ils apparaissent principalement pour économiser de l'énergie lorsque la nôtre est basse, nous faisant ainsi prendre des raccourcis mentaux parfois en notre désavantage.
> Rehaussez votre niveau d'énergie pour être moins soumis aux biais et prendre de meilleures décisions.
Résumé et auto-coaching
J'aime bien finir par un résumé de ce que l'on s'est dit pour que vous puissiez repartir avec l'essentiel des clés que nous avons abordées.
Le biais du survivant masque (notamment) les difficultés rencontrées
Le biais de confirmation va chercher à confirmer ce que nous savons déjà
Le biais de négativité orientera notre attention vers ce qui est négatif
Les biais peuvent agir en groupe, on parle de cocktail de biais
Le but n'est pas de lutter contre ses biais, mais bien d'apprendre à valser avec
Je conclurai par quelques questions d'auto-coaching pratico-pratiques pour propulser votre réflexion :
Quelle est la dernière fois où j’ai fait quelque chose pour la première fois ?
Dans quelle mesure mes décisions sont-elles influencées ?
Par qui ? Par quoi ?
Suis-je ok avec cela ?
Sur quels autres éléments puis-je m'appuyer lorsque j'effectue des choix ?
Si aujourd’hui j’ai détaillé ces 3 biais, dans l'édition n°28, j'ai rentre plus en détail dans la manière dont notre cerveau prend des décisions.
Prendre conscience de l'influence des biais dans nos décisions, c'est le premier pas pour faire des choix plus éclairés et en accord avec nos aspirations. Et pour prendre une décision toute éclairée, renforcez votre niveau d'énergie. Prenez donc soin de vous :)